Notre démarche se situe dans la pleine participation des adultes et des enfants au processus de création. En associant les personnes dès le début du projet, nous proposons l’inscription dans un processus de création en tant que partenaire, acteurs et actrices. Dans la volonté de décloisonner les pratiques culturelles et propager le caractère attractif et intergénérationnel de l’art.
Résidence territoriale
Janvier-mai 2019
avec la Communauté d’agglomération Béthune-Bruay Artois Lys Romane
Avec cette résidence l’ objectif était de développer les conditions pour que l’enfant, l’adolescent.e, l’adulte, soit au cœur du processus artistique. En plaçant l’autre au centre du dialogue artistique, la volonté est bien de relier la mission sociale et citoyenne du théâtre à sa fonction d’art.
Je désirais donner à voir le processus même de recherche artistique. Avec la perspective de fabriquer un récit commun où chaque voix aurait sa place et son sens et participerait à construire un dialogue entre ce qui relève de la fiction d’une part et du témoignage d’autre part. Je désirais aussi faire trace à un moment donné de ma pratique, en tant qu’artiste, quel est mon regard sur ce territoire où j’ai résidé pendant quatre mois? Comment documenter un sujet sans être spécialiste, en assumant son endroit de parole? Comment se constitue un récit commun? Quelles formes artistiques se révèleraient de ces récoltes et de ces rencontres?
J’ai pu mené cette recherche avec des enfants d’écoles élémentaires, des collégien.nes, des lycéen.nes, des adultes en situation de handicap et des résident.es d’Ephad. Nous avons ainsi expérimenté la perméabilité entre le théâtre et les récits de vies.
Notre protocole de recherche partait d’un même questionnement commun autour de l’altérité. Nous avons cherché à constituer un langage commun permettant de fabriquer collectivement une oeuvre. Chaque piste explorée nous a mené vers des contrées distinctes; leur point commun réside dans l’expérimentation de formes théâtrales où l’imagination et le récit sont au coeur du projet.
Structures participantes:
Ecole élémentaire Curie Colette, Vendin-lez-bétunes
Ecole élémentaire de Cuinchy
Lycée d’Artois, Noeud les mines
Ephad Marie Curie, Beuvry
Ecole élémentaire d’Estée-Cauchy
Ecole élémentaire d’Haisnes
Ecole élémentaire Lejosne, Richebourg
Ecole élémentaire Albert Camus, Beuvry
Collège Henri Wallon, Divion
Collège Anatole France, Noeux les mines
Collège Simone Signoret
Bruay-la-buissière Collège Léo Lagrange, Lillers
Lycée Carnot, Bruay-La-Buissière
Résidence de France, Beuvry
Saj, Isbergues
Résidence territoriale
2017
avec la Ville d’Haubourdin, Théâtre et audiovisuel
Conception et réalisation Max René, réalisateur, vidéaste; Marion Laboulais metteuse en scène
Cette résidence se voulait comme un lien qui amène tout un chacun à transcender ses limites grâce aux rencontres (des générations, des origines…), et grâce à la fusion des formes artistiques (théâtre et cinéma)
Le projet était d’oeuvrer avec les participant.e.s à une appropriation d’une nouvelle structure culturelle sur leur territoire, La ferme du Bocquiau. Par l’impulsion de projets multiples, expositions, installations, performances, cinés concerts doublés; nous avons cherché à ce que théâtre et vidéo questionnent la notion de frontières temporelles, géographiques et intimes. À ce que cette nouvelle structure soit le lieu des foisonnements d’interrogations et de rencontres qui se sont produites pendant cette résidence. Pour mener à bien ce projet, nous avons travaillé avec des enfants de maternelles, d’écoles élémentaires, des collégiens, des lycéens, des adultes et des résident.es d’Ephad.
Nous sommes partis du journal filmé qui consiste à se filmer dans le quotidien avec du matériel simple et léger (caméra amateur, téléphone portable, webcam…). Un appel à participation fut relayé par des établissements du temps scolaire et périscolaire, des enfants de maternels relevèrent ainsi le pari. Nous reçûmes plus de 100 vidéos de journal filmés. Ces productions furent exposées sous la forme d’une installation vidéo au sein de la structure culturelle, La ferme du Bocquiau.
Nous avons également arpenté les différents lieux de vies de la ville pour filmer individuellement des personnes. L’adaptation théâtrale du journal filmé se réalisa sous la forme de plusieurs dispositifs. D’ une performance travaillée avec des collégiens à des lettres d’habitant.es exposées au dispositif Conversations. Développé en une installation audiovisuelle, ce dispositif jouait des codes théâtraux et audiovisuels pour donner à voir et à entendre des fragments d’histoire où la frontière de l’intime est prégnante. Le ou la comédien(ne) de l’espace 1 communiquait avec le ou la comédien(ne) de l’espace 2. La restitution de leur conversation était projetée dans un troisième espace. Ce dispositif permettait de questionner et d’éprouver la position du spectateur. Les spectateurs pouvaient ainsi choisir tout à tour d’assister en live aux performances interprétées dans les espaces 1 et 2 ou bien assister à la projection de la conversation qui réunissait et retransmettait en direct les images et les sons des deux espaces sur un même écran.
Structures participantes:
Collège Jules Ferry, classes de 6ème, 5ème et 4ème
Ecole maternelle et élémentaire Léo Lagrange
Ecole maternelle de Beaucamps-Ligny
Ecole élémentaire de Fourmes enWeppes
Ecole municipale de musique d’Haubourdin
Ephad Beaupré
Ephad Le Bosquet
Centre de jeunesse d’Haubourdin
Centre culturel d’Haubourdin
Centre social d’Haubourdin
Médiathèque municipale
Résidence territoriale
2015-2016
avec La Communauté de communes du Cœur d’Ostrevent
La proposition d’action consistait à permettre aux publics (enfants mais également adultes) de découvrir et participer à un processus de création dans sa globalité, à partir des représentations de la monstruosité et de créer un objet culturel commun.
Nous avons créé des espaces de réflexion et d’imagination avec les participant.e.s à partir d’histoires où les monstres étaient présents, afin de les amener ensuite vers leurs perceptions et ressentis. Il s’agissait de cette manière d’appréhender le travail artistique par des prises de positions personnelles et simultanément de fabriquer collectivement une matière théâtrale.
En choisissant, le thème de la monstruosité, je souhaitais aborder la question de l’appartenance ou non à une norme. Afin de récolter des informations sur les figures monstrueuses choisies collectivement; les enfants et les adolescent.e.s sont allé.e.s à la rencontre d’autres habitant.e.s et ont cherché par eux même à documenter la notion de monstruosité. De cette matière constituée découlait le temps du plateau et de la répétition dans lequel les participant.e.s élaboraient des objets artistiques.
L’objectif était de proposer des temps conviviaux ouverts à tous pour donner à voir et à entendre le travail réalisé par les groupes intergénérationnels lors des rencontres et ateliers durant le temps scolaire et hors temps scolaire. Une série de quatre débats théâtraux Paroles de monstre fut représentée dans toutes les bibliothèques du bassin de Marchiennes, avec des publics larges.
Réalisation courts métrages avec le collège Lazaro,
2012-2013
Réalisation, Jonathan Rio, Direction Marion Laboulais
Ecriture de court métrages: chaque adolescent prenait en charge un poste de tournage: son, cadre, scripte, accessoires, costumes, jeu…
Médée fivoise
2010-2011
avec les résidentes du Chrs Cathry, du Foyer Carphanaum et du home des mères de Lille Fives, et le Théâtre Massenet
Interventions Mounya Boudiaf, Guillaume Deman, Marion Laboulais
Dans le cadre du fond d’intégration républicaine par la culture, l’Ineffable cie a travaillé en partenariat avec le Théâtre Massenet et trois centres sociaux de Lille fives autour de « Médée » d’Euripide.
Un projet autour de la place de la femme et de la passion a ainsi été mené sur une année avec la réalisation d’un court métrage comme aboutissement de notre expérimentation.